"Voila
un sujet qui a fait beaucoup écrire et continue de le faire, ce qu peut
apparaître - à tord - comme un comble, vu qu'il est en partie la
conséquence de la baisse des ventes de la presse écrite : l'évolution
des kiosques parisiens et de la situation des kiosquiers.
Deux résolutions étaient proposées aux derniers Conseil d'Arrondissement (CA) puis au Conseil de Paris (CP).
La
première portait sur une autorisation de signer le marché de
conception, fourniture, entretien, maintenance et exploitation
publicitaire de kiosques de presse et de gestion des kiosquiers. De loin
la plus importante en terme de points en discussion.
Une deuxième résolution portait sur l'instauration d'un régime d'aides aux kiosquiers de presse parisiens.
La
proposition de vote de mon groupe UDI-MODEM au Conseil de Paris était l'abstention
pour la première et le vote "pour" concernant la deuxième. C'est ce qui a été
voté ainsi la semaine dernière en CP pour la première résolution, le
Groupe ayant voté "pour" lors du vote de la résolution sur l'aide financière.
Les raisons de l'abstention du Groupe sont les suivantes :
-
Nature de la prestation : Offres pas homogènes pour tous les kiosques,
situation quasi monopolistique de l'afficheur, durée de 15 ans de la
convention, ...
-
Situation économique et sociale préoccupante : constant d'une
concurrence par d'autres points de vente, dans le RER par exemple,
concurrence des abonnements à moitié prix par les éditeurs, ...
-
Autonomie des kiosquiers : Les vendeurs ne sont pas assez libre pour
cibler les titres en fonction de leur clientèles, en évitant par exemple
un encombrements des étalages,...
-
Viabilité financière : il est reproché à la ville de Paris de gérer la
question du financement des kiosquiers à trop courte vue. La résolution
sur l'aide financière en étant un exemple. Il faut mieux diversifier les
ventes et donc les revenus.
Tous ces points sont justes.
Pour ma part, la liberté de vote ayant été laissé, j'ai voté pour sur les deux résolutions lors du CA du 3 Mai dernier.
En voici les raisons.
Derrière
le sujet des kiosquiers, c'est la question de l'évolution de la presse
écrite et des usages en la matière qui est en jeux. Même si l'évolution
du numérique fait son oeuvre, il y a des combats qui valent la peine
d'être mené, celui de la presse écrite étant un des plus importants
selon moi, car l'acte d'achat, quelque soit le journal, devient un en
nos jours un acte militant pour le pluralisme de l’infirmation, et
l'équilibre à trouver par exemple au regard de l'évolution des chaines
d'informations continues, de la presse gratuite, voir de la manière
comment des informations non vérifiées peuvent se propager sur Internet
et les réseaux sociaux.
C'est une question d'équilibre.
Alors oui, tous les points soulevés par le Groupe dans les débats du dernier Conseil de Paris sont justes.
Cela dit, selon mes propres convictions :
-
Il y a des sujets en politique ou il faut voter oui ou voter non. Celui
des kiosquiers, tel que je viens de le décrire en fait partie.
-
Les kiosques à Paris, et la vente en rue des journaux, est une
tradition à Paris, une sorte d'exception culturelle parisienne. Il faut
donc la défendre avec un vote positif, afin d'éviter les
interprétations.
Cette
position implique une exigence des plus fortes, dans le futur, en terme
de surveillance de la mise en œuvre de ces résolutions.
Vive les kiosquiers parisiens et vive la presse écrite ! "